キアスム、非連続の連続

書誌事項

タイトル別名
  • Chiasme, continuité du discontinu
  • キアスム、非連続の連統 : 西田哲学と後期メルロ=ポンティ存在論の接するところ
  • キアスム 、 ヒレンゾク ノ レントウ : ニシダ テツガク ト コウキ メルロ=ポンティ ソンザイロン ノ セッスル トコロ
  • Le lieu où se touchent la philosophie de Nishida et l’ontologie du dernier Merleau-Ponty
  • 西田哲学と後期メルロ=ポンティ存在論の接するところ

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抄録

La philosophie de Nishida Kitarô et la phénoménologie, malgré leur discordance qui s’impose à première vue, partagent en réalité d’importants points communs dans leur problématique fondamentale. Leur point de contact pourrait se trouver dans “le maintenant éternel”, qui est la notion ultime de la philosophie de Nishida, et dans “le présent vivant”, qui est la notion la plus fondamentale pour la philosophie transcendantale de Husserl. Le concept de “continuité du discontinu” chez Nishida nous permet de comprendre des termes contradictoires, par exemple, l’individu et l’universel, l’un et le multiple, à la faveur de leur coexistence dans l’identité en contradiction absolue ou dans la simultanéité des instants discontinus. Il nous permet de trouver le schéma de la dialectique absolue de Nishida, distinguée de celle de Hegel qui fait disparaître la contradiction de départ en synthèse finale comme négation de la négation. On peut trouver aussi une “dialectique” virtuelle, qui réconcilie la contradiction entre la présentation originelle et la dé-présentation, la présence originelle et l’absence, dans “le présent vivant” chez Husserl. Alors que Husserl n’a jamais utilisé le terme “dialectique”, Fink et Merleau-Ponty, ses successeurs, ayant développé la phénoménologie transcendantale husserlienne jusqu’au point où elle se transforme en ontologie du monde, font se détacher et se réactiver la dialectique virtuelle de leur ancêtre. L’ontologie de l’Être sauvage de Merleau-Ponty, qui rejette le négativisme aussi que le positivisme, s’en prend à la pensée dialectique de Hegel et de Sartre — laquelle définit l’être et le néant comme une contradiction absolue —, et exige de saisir l’être, plus primordial que cette contradiction, dans le mouvement infinie de “l’hyperdialectique”. Dans ses cours sur la dialectique, Merleau-Ponty évoque ainsi la thèse de la dialectique chez Platon :“L’identité est différence de différence.” La dialectique que Merleau-Ponty a trouvée consiste en une relation où l’identité et la différence, ou bien l’immanence et la transcendance, s’enveloppent l’une l’autre. Cette relation réciproque, il la trouve dans des expressions de Valéry telles que “chiasme” et “réversibilité”. Valéry a défini le chiasme comme l’échange des regards entre deux individus, entre moi et toi, comme l’état où l’on ne peut pas être ni un ni deux. C’est ici que nous pourrons comparer la philosophie de Nishida et celle de Merleau-Ponty, dans leur effort commun pour dépasser la pensée dialectique de Hegel, laquelle circonscrit la limite et la fin de la métaphysique occidentale, et où nous pourrons chercher leur point commun de départ pour la nouvelle métaphysique que l’on attend aujourd’hui.

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